La vaccination de mon chat
Tout ce que vous vouliez savoir sur cet acte

La vaccination de mon chat

La vaccination est un grand sujet d’actualité. Pourquoi je vaccine mon chat? Contre quelles maladies? Est-ce vraiment important? Ne suis-je pas en train de le sur-vacciner? Quels en sont les risques? Autant de questions que vous vous posez certainement et auxquelles nous allons essayer de vous apporter quelques réponses.

Qu’est-ce que la vaccination et quel est son intérêt ?

La vaccination est l’acte d’injecter une portion minime d’un agent pathogène dans le corps de son animal afin de lui faire créer des anticorps qui le défendront ensuite contre cette maladie. Les agents pathogènes injectés sont vivants atténués, ou inactivés.

La vaccination est importante à l’échelle de l’individu pour le protéger de certaines maladies potentiellement graves. Elle est tout aussi importante à une plus grande échelle pour permettre l’éradication de certaines maladies. On entend souvent dire que la vaccination contre la rage ne sert à rien en France car il n’y a plus de rage... Il ne faut pas oublier que la rage a été éradiquée grâce à de fortes campagnes de vaccination. Il existe cependant encore des cas de rage isolés et pour éviter qu’elle ne se propage sur tout le territoire, il est nécessaire que la majeure partie de la population soit capable de s’en protéger.

Contre quelles maladies puis-je protéger mon chat ?

Vous avez surement entendu parler de plusieurs maladies affectant les chats. Nous allons faire un point sur celles dont on peut actuellement le protéger par la vaccination.

  • Le coryza : maladie causée par de multiples agents pathogènes (Herpesvirus, Calicivirus, diverses bactéries). Cette maladie affecte tous les chats (vivants en intérieur et en extérieur) et est très contagieuse. Elle se manifeste par de la toux, du jetage, une conjonctivite, de la fièvre, une fatigue importante. Le pronostic est variable : il peut être bon comme réservé, notamment sur les jeunes chatons. La vaccination contre le coryza ne va pas empêcher la maladie mais permettre d’en atténuer considérablement les symptômes si elle vient à apparaître.
  • Le typhus : maladie causée par un virus (famille des Parvovirus) qui peut affecter tous les chats (vivants en intérieur et en extérieur) et est extrêmement contagieuse (de chat à chat et par l’environnement). Elle se manifeste par une gastro-entérite violente, de la fièvre, une fatigue prononcée et une destruction des globules blancs dans le sang. Le pronostic est en général très réservé, notamment sur les jeunes chatons.
  • La leucose : maladie virale (famille des Retrovirus) voisine du « sida du chat ». Elle peut affecter tous les chats et se transmet par relation sexuelle, bagarres de chat (échange de sang et de salive) ou in-utero de la mère aux chatons. Elle n’est pas contagieuse à l’Homme. Au départ, aucun signe clinique n’est visible mais le virus détruit petit à petit les cellules sanguines (dont les globules blancs) de votre chat, le rendant ainsi plus sensible à de nombreuses infections. Puis vont apparaître quelques symptômes comme des problèmes buccaux-dentaires récidivants ou des maladies qui mettront plus de temps à guérir. Le pronostic vital est engagé car on ne peut pas, à l’heure actuelle, guérir la leucose.
  • La rage reste une maladie particulière car potentiellement transmissible à l’Homme. La France est officiellement « indemne de rage » de nos jours. Cependant, les autorités continuent de prendre de nombreuses précautions afin d’éviter l’apparition d’une nouvelle épidémie. La vaccination antirabique est obligatoire si votre chat doit voyager, notamment hors de nos frontières. Elle reste conseillée sur un chat ne voyageant pas mais ayant accès à l’extérieur. En effet, en cas de suspicion de contact avec un animal enragé, tout chat non vacciné sera placé sous surveillance drastique et verra son pronostic réservé. Pour officialiser la vaccination antirabique de votre chat, celle-ci devra être inscrite dans un passeport européen pouvant être délivré en consultation, à la seule condition que votre chat soit identifié.
  • La chlamydiose : maladie bactérienne (Chlamydophila felis) entraînant une conjonctivite et des lésions nasales similaires à celles du coryza. Ce vaccin n’est pas réalisé en routine car il concerne plus les chats vivants en collectivité (élevage, chat d’exposition,...). Un chat infecté par Chlamydophila peut être vacciné afin de limiter les symptômes liés à cette maladie chronique.

Il n’existe pas encore en France, à l’heure actuelle, de vaccin permettant de protéger votre chat contre le FIV (« sida du chat ») ou contre la PIF (péritonite infectieuse féline).

A quelle fréquence vacciner mon chat ?

Le sujet fait beaucoup parler actuellement. Les dernières recommandations de la WSAVA (World Small Animal Veterinary Association) ont été publiées en 2015. Vous pouvez les retrouver (en anglais) sur leur site internet : www.wsava.org . Jusqu’à présent, on vaccinait son chaton 2 ou 3 fois puis on effectuait un rappel annuel de chaque vaccin. L’évolution de la recherche a montré qu’on pouvait procéder à un allègement des protocoles vaccinaux sans pour autant diminuer la protection offerte à son animal.

Concernant le coryza et le typhus : il est recommandé de vacciner son chaton à 8 semaines, 12 semaines et 16 semaines, puis à l’âge d’un an. Puis la fréquence des rappels va dépendre du mode de vie de votre chat. Pour un chat d’intérieur, n’ayant aucun contact avec le milieu extérieur, le rappel s’effectuera tous les 3 ans. Pour un chat ayant un accès à l’extérieur, le rappel sera annuel.

Concernant la leucose : il est recommandé de vacciner son chaton à 8 semaines et à 12 semaines, puis à l’âge d’un an. En fonction du vaccin utilisé, le rappel sera effectué annuellement ou tous les 2 ans.

Concernant la rage : la première vaccination s’effectue dès l’âge de 12 semaines et 1 jour. Un premier rappel est effectué à 1 an puis tous les ans ou tous les 3 ans en fonction du type de vaccin.

Concernant la chlamydiose : il est recommandé de vacciner son chaton dès l’âge de 9 semaines puis d’effectuer un rappel 2 à 4 semaines plus tard. Le renouvellement sera annuel pour les chats exposés.

D’une façon plus générale, nous vous proposons des consultations pédiatriques à 8 semaines, 12 semaines et 16 semaines. A l’occasion de ces visites, nous discuterons ensemble du mode de vie de votre chat et des éventuelles vaccinations à envisager, afin d’établir un planning vaccinal clair et adapté à VOTRE animal. Ensuite une consultation préventive est recommandé chaque année pour faire un bilan de santé de votre chat, son rappel de vaccination pouvant être effectué à cette occasion.

Quels sont les risques à vacciner mon chat ?

Injecter un agent pathogène dans le corps de son animal n’est jamais anodin et vous avez peut- être eu cette crainte de faire pire que mieux en nous demandant sa vaccination.

Le plus souvent, le seul effet remarqué est une petite boule qui apparaît au site d’injection dans les quelques jours suivant l’injection et qui disparaît spontanément en 2 à 3 semaines. Cette réaction est tout à fait bénigne. Cependant, si cette réaction vous inquiète, n’hésitez pas à venir avec votre compagnon en consultation pour qu’on puisse l’examiner.

Certains animaux peuvent eux déclencher ce qu’on appelle une « réaction vaccinale ». Cette réaction, relativement rare, reprend les principes d’une réaction allergique et peut se présenter sous différentes formes : chat qui enfle (on le remarque surtout autour de la tête), qui a du mal à respirer ou qui fait un malaise. Lorsqu’elle doit avoir lieu cette réaction survient au plus tard dans les 24 heures qui suivent l’injection du vaccin. Que faire si cela arrive? Gardez votre calme, appelez-nous pour nous expliquer les symptômes sur votre chat et nous vous indiquerons la marche à suivre. Bien souvent, une injection anti- inflammatoire est nécessaire pour stopper la réaction « allergique ».

Enfin, comme pour nous, il est important de ne pas vacciner son chat lorsque celui-ci est déjà malade (sauf cas exceptionnels). En effet, lorsque votre animal est malade, ses défenses

immunitaires sont occupées à lutter contre sa maladie et ne peuvent donc pas créer en plus de nouveaux anticorps. Le vaccin sera alors au mieux inefficace et au pire pourra affaiblir votre compagnon déjà peu en forme. Attendez sa guérison pour effectuer son rappel de vaccination.

Publié le : 25/06/2018

Les consultations ont lieu sur RDV. Pour connaître nos horaires d’ouverture et les modalités de prise de RDV, c’est par ici !